Les DSI et l’impact carbone du numérique : enjeux, défis et nouveaux leviers
mercredi 18 décembre 2024
OxygenIT a demandé au cabinet de conseil AdVaes, spécialisé dans les enjeux ESG du numérique, un rapport permettant de découvrir comment la DSI peut répondre aux enjeux du numérique responsable et du reporting de durabilité. Il offre un éclairage approfondi sur la collecte de données, les facteurs d’émission, les critères de sélection des outils de mesure carbone et propose des recommandations pratiques.
Le numérique représente déjà 3 % à 4 % des émissions mondiales de GES (gaz à effet de serre). Mais son impact pourrait tripler d’ici 2050 sans mesures de remédiation associée dans les usages. Ce phénomène s’explique notamment par la montée en puissance de l’intelligence artificielle, des objets connectés (IoT) et des cryptomonnaies mais aussi par les data centers qui ne cessent de générer toujours plus de consommation électrique.
L’importance des données
Face aux obligations réglementaires telles que la Loi REEN ou la directive européenne CSRD qui imposera un rapport sur la durabilité à + de 50 000 entreprises en Europe (à partir de 2026), les DSI doivent anticiper et fournir des données fiables et précises de l’impact environnemental. Et cela sur toute la chaine IT, qu’il s’agisse des réseaux, des équipements utilisateurs ou des solutions de cloud.
Les principaux leviers
Pour répondre à ces enjeux, différents leviers et approches peuvent être intégrés :
- Collaboration renforcée avec les équipes ESG/RSE pour aligner les projets numériques sur les objectifs de durabilité.
- Mise en place d’outils ou de référentiels méthodologiques existants comme l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) ou les méthodes de calcul du bilan carbone de l’ADEME, GHC Protocol ou ABC.
- Intégration d’outils spécifiques, comme OxygenIT, pour collecter et analyser les données d’impact, tout en anticipant les besoins futurs avec des solutions évolutives.
- Mesure Granulaire / Bottom Up : une évaluation précise de l’empreinte carbone nécessite une mesure au niveau des composants individuels des systèmes IT, permettant d’identifier les zones d’optimisation énergétique.
L’approche Bottom Up : Késako ?
Elle repose sur une analyse fine, composant par composant, pour identifier les zones d’optimisation énergétique des équipements et des services virtualisés. Par exemple, elle reconstitue la consommation d’énergie de chaque microservice IaaS ou PaaS d’une application « cloud native », identifie les inefficiences et ensuite regroupe ces analyses pour comprendre l’impact global. Seule cette granularité garantit des mesures fiables et permet d’adopter des actions concrètes et pertinentes.
Les recommandations pour la DSI
Pour un numérique responsable, il est essentiel que la DSI dépasse la simple mesure de l’impact carbone et s’engage dans une démarche proactive de planification, simulation, et réduction des émissions. Les principales recommandations :
- Éco-Conception: Intégrer l’éco-conception dès la phase de développement d’un projet IT (application, IA…) pour minimiser l’impact écologique.
- Planification : Utiliser des outils de simulation pour planifier des actions à long terme et anticiper les impacts des décisions IT avant leur mise en œuvre.
- Pilotage par tableaux de bord : suivre en temps réel les indicateurs de performance environnementale.
- Formation et sensibilisation : promouvoir une culture d’éco-conception au sein des équipes DevOps et IT.